Une gêne sur le côté interne du genou, tout d’un coup : parfois ça pique, parfois c’est un matin qu’on traîne ça sans trop savoir pourquoi. À peine assis, debout ou en train de courir : le genou interne rappelle à l’ordre. Et à force de solliciter ces précieuses charnières pour les mille vies d’aujourd’hui, pas étonnant que ça coince, que ça bloque, que ça râle. Préserver la santé de ses genoux devient un art quotidien, entre simple bon sens et mille précautions qu’on oublie trop vite… jusqu’au jour où sortir du lit devient un effort héroïque.
La compréhension des douleurs à l’intérieur du genou
La localisation et les symptômes caractéristiques
Voilà, la douleur se cale sur la face interne du genou, là, pas côté mollet, mais vraiment du côté qui regarde l’autre jambe. C’est important de cerner ce point précis : une douleur interne, ça n’a rien à voir avec les bobos plus classiques de devant ou derrière. Aiguë ? Chronique ? Premier scénario : une mauvaise chute, un faux mouvement, et paf, ça tire. Deuxième : une gêne qui s’installe au fil des semaines, sans rien demander à personne, insidieuse. Gonflement, raideur, difficultés à plier, null, ou cette gêne qui apparaît juste en descendant un escalier, tout compte. L’histoire du déclenchement – accident, surmenage sportif ou simple vieillissement – donne déjà la moitié des indices pour éviter de finir avec une articulation détraquée.
Le profil des personnes à risque
Il y a les costauds du ballon rond, les runners (qu’ils soient du dimanche ou obsédés du chrono), mais aussi les travailleurs du quotidien qui, sans le vouloir, maltraitent leurs genoux à longueur de journée. Les genoux vieillissent, les cartilages s’usent, rien de révolutionnaire là-dedans, mais ça commence toujours par ce détail presque anodin : un peu moins souple, un peu plus douloureux. Et puis le pied plat, le valgus, le genou qui n’est déjà pas droit de naissance : surcharge indirecte, et l’intérieur trinque. Sans oublier ceux qui, pour le boulot, passent la journée à plier, pivoter, et recommencer. Répertorier qui risque quoi ? C’est déjà rendre service à ses genoux pour dix ans de plus.
| Profil | Facteur de risque principal |
|---|---|
| Sportif | Mouvements brusques, contacts, sur-utilisation |
| Personne âgée | Vieillissement articulaire, arthrose |
| Pied plat, valgus | Défaut d’alignement, surcharge |
| Métier répétitif | Torsions et flexions répétées |
Les causes les plus fréquentes des douleurs internes du genou
La lésion du ménisque médial
Ce fameux ménisque médial, il encaisse, il amortit – tout le monde s’appuie dessus sans y penser. Mais une torsion malheureuse, à vouloir trop s’accroupir, ou alors simplement l’usure du temps, et soudain ça coince : blocage, douleur cinglante, craquements. Déjà testé ? Impossible d’ignorer cette douleur-là. Quand ça s’installe, le genou perd sa légèreté, la marche n’a plus rien d’évident. Chez le sportif, l’usure ou la blessure s’invite souvent, un vieux classique des vestiaires et des cabinets médicaux.
L’entorse ou la lésion du ligament collatéral médial , LCM
C’est lui qui retient la face interne en place, le ligament collatéral médial. Il répond mal aux chocs, et déteste les torsions forcées. Le genou prend alors une tournure flageolante : douleur nette à l’insertion, gonflement, parfois même un sentiment d’instabilité effrayant. Et tout dépend du mal : petite élongation ou vraie rupture ? Sans repos, la simple entorse tourne à la crispation chronique, et la jeunesse n’en protège pas forcément.
L’arthrose du compartiment interne du genou
L’arthrose, cette voleuse de cartilage, s’installe souvent chez ceux qui (s’en) remuent moins vite, vieillissement aidant ou avec quelques kilos en trop pour pimenter le tableau. Le cartilage cède, l’os devient rugueux, la douleur s’intensifie dès la moindre ascension, la raideur du matin fait durer la rencontre avec le sol. Moins on s’écoute, plus ça empire. L’arthrose ignore la patience – c’est la routine, et la déformation guette si rien n’est entrepris.
Les autres causes , tendinite, bursite et pathologies inflammatoires
Pas de genou indemne après avoir poussé sans relâche sur le tendon de la patte d’oie : tendinite bien sournoise, douleur ciblée. Bursite interne, elle, s’annonce quand la bourse séreuse gonfle et brûle surtout à la marche ou sous la pression. Parfois, le mal vient de plus loin : une polyarthrite ou une crise de goutte, signal d’alerte d’un problème inflammatoire plus diffus. L’essentiel, c’est de distinguer la source, d’éviter d’emprunter le mauvais chemin de traitement.
| Cause | Mécanisme | Symptômes typiques |
|---|---|---|
| Lésion du ménisque médial | Torsion, usure | Douleur, blocage, craquement |
| Lésion/entorse du LCM | Choc, torsion | Douleur, instabilité, œdème |
| Arthrose interne | Vieillissement, surcharge | Douleur à l’effort, raideur, déformation |
| Tendinite ou bursite | Sur-sollicitation, inflammation | Douleur localisée, gonflement |

Les démarches et conseils pour le diagnostic et la prise en charge
Le diagnostic clinique et l’imagerie adaptée
Première étape, la discussion : ça commence toujours par une simple conversation où le médecin déniche la faille dans votre emploi du temps, le fameux moment fatidique où la douleur s’est installée. L’inspection, la palpation, et ces petites manœuvres qui ressemblent à une danse approximative mais révèlent bien plus que prévu. Un cliché radio, une IRM pour scruter en profondeur, parfois une échographie. Et chaque image affine le plan de bataille contre la gêne.
Un diagnostic précoce, c’est couper court aux complications chroniques. Les examens s’enchaînent si besoin, histoire de ne rien laisser au hasard, surtout en cas de suspicion de défaillance structurelle interne.
Les mesures de soulagement immédiates
Quand la douleur débarque sans prévenir, priorité numéro un : repos. Pas la peine d’aggraver la situation à trop vouloir forcer : le froid (sac de glace, légume surgelé), ça aide vite à calmer l’inflammation. La jambe en l’air, bandée si nécessaire, et surtout éviter tout mouvement suspect. Les signaux d’alarme : blocage, déformation, persistance excessive. Quand ça s’accroche, pas d’hésitation, il faut consulter, point.
Les traitements médicaux et rééducatifs
Le traitement, c’est souvent la panoplie habituelle : antalgiques, anti-inflammatoires – à décider avec le spécialiste, pas à la volée. Le kiné prend le relais : exercices millimétrés, renforcement musculaire pour sécuriser, repartir sur de bonnes bases. Parfois, une attelle, une orthèse, histoire de solidifier le tout. Si le ménisque ou le ligament ne pardonne pas, le passage au bloc reste une option puis c’est la rééducation qui scelle le retour à la normale. La régularité paie, la motivation du patient rebat souvent toutes les cartes.
La prévention et l’adaptation des activités quotidiennes
Avant de regretter, prévenir. Échauffement, étirements, et choix éclairé des chaussures, ça ne relève pas de la coquetterie mais de la logique. Contrôler son poids facilite la vie de tous les jours à l’articulation. Pieds plats, posture douteuse : semelles orthopédiques, modifications de l’environnement, et parfois le simple fait de mieux organiser son espace de travail ou son tapis de yoga offre un sursis de confort. Rester attentif, voilà la clé.
Le vécu d’Émilie , un regard éclairant sur la douleur interne du genou
Émilie, 42 ans, une vie à cent à l’heure entre société et yoga, soudain interrompue par une douleur insidieuse, toujours à gauche, côté interne. Une fatigue, pensait-elle, rien de dramatique… jusqu’à ce que l’escalier devienne son pire ennemi. Il a fallu consulter, apprendre à écouter ce genou qui rouspète.
Lentement, Émilie a adopté des exercices de renforcement, chassé ses vieilles baskets et adapté ses entraînements. Patience, vigilance, et écoute des signaux : voilà le trio gagnant. Finalement, la douleur lui a beaucoup (trop) appris sur son corps et la nécessité d’un équilibre, où chaque articulation compte, parfois bien plus qu’on ne l’imagine.